Exposition collective, Biennale art nOmad — Sublime de Voyage
Exposition collective, Biennale art nOmad — Sublime de Voyage. Commissariat : Paul Ardenne, avec art nOmad et Clorinde Coranotto. D’Arnac-la-Poste à Venise (21-25 octobre).
Charlotte Beaufort
Sans titre, série « Photosphère », 2015. Bois, peinture, matériau composite, lumière, ordinateur. 50 x 50 x 50 cm.
Charlotte Beaufort est née en 1974 à Chartres. Elle vit et travaille à Couiza. Artiste de la lumière, Charlotte Beaufort pratique la photographie et se passionne très jeune pour le théâtre, la scène et la lumière. Formée à l’école supérieure d’art dramatique du théâtre national de Strasbourg, elle travaille au théâtre du Vieux Colombier au festival d’Avignon, où elle produit des créations lumière en collaboration avec les metteurs en scène. Elle découvre le travail de James Turrell, notamment à travers sa collaboration à To Be Sung, l’opéra de Pascal Dusapin. Elle poursuit ensuite des recherches sur les artistes de la lumière, notamment autour du groupe d’artistes californiens des années 60 connu sous le nom de « Light and Space » : Robert Irwin, James Turrell encore, Maria Nordman, Larry Bell… et choisit de mettre l’accent sur l’apparition et la disparition d’événements lumineux éphémères qui nous font éprouver d’un même tenant la matérialité et l’immatérialité de la lumière.
À propos de Charlotte Beaufort, Marie-Dominique Popelard évoque l’émotion qui assaille le spectateur devant ses « fentes lumineuses » telles que présentées à Pau : « On va entrer dans deux salles centrées toutes deux par un pilier central, de section carrée, en métal. On s’y adosse pour ne pas tomber, car on vacille quelque temps. La première impression, forte : les salles, cathédrales, semblent construites par et pour la lumière ; elles présentent le point commun de disposer de fentes lumineuses du plafond jusqu’au sol. Sitôt que l’on comprend que la lumière vient d’un extérieur, les qualificatifs de cathédrale et de crypte prennent leur valeur : les fenêtres diffusent une catégorie de lumière qu’on n’est accoutumé de voir que dans ces lieux. On s’approche de la lumière : elle apparaît, profonde, et acquiert un volume ; ou vaporeuse, et acquiert une substance. »
Pour la 1re Biennale art nOmad — Sublime de Voyage, Charlotte Beaufort va transformer le camion tour à tour en cathédrale et en crypte, et la lumière, profonde et vaporeuse, va sublimer tant le véhicule utilisé que le voyage lui-même.